L’émission télévisuelle L’épicerie du 25 octobre 2023 de Radio-Canada nous apprenait que la société Qusac Decaf à Salaberry-de-Valleyfield était le seul fabricant au Canada à produire du café décaféiné en utilisant le dichlorométhane (DCM) comme solvant d’extraction. Ajoutons qu’en 1991, l’Occupational Safety and Health Administration (OSHA) indiquait que le DCM n’était plus utilisé aux États-Unis pour la décaféination du café. L’Institut national de l’environnement industriel et des risques (INERIS) rapportait pour sa part que la décaféination par le DCM aurait été arrêtée avant 2006 en France.
Le chimiste Erik Ayala Bribiesca rassurait les téléspectateurs en affirmant que seules des traces de DCM demeuraient dans le café à la fin du procédé d’extraction et de torréfaction. Santé Canada exige d’ailleurs que le café décaféiné et torréfié ne puisse contenir plus de 10 ppm de DCM. En Europe, le maximum exigé est toutefois de 2 ppm.
Rappelons que le DCM est classé comme un cancérogène probable pour l’humain par le Centre international de recherche sur le cancer. Même si le DCM employé comme solvant d’extraction de la caféine est utilisé en circuit fermé, il est toujours possible que des travailleurs soient exposés à ce solvant chloré lors de sa manipulation. Le procédé de substitution au CO2 supercritique devrait donc être favorisé.