Le fabricant étatsunien Viridis (Columbus, NE) produit de l’acétate d’éthyle à partir de l’éthanol issu du maïs. Il s’agit donc d’un solvant biosourcé pour lequel l’entreprise s’est vu attribuer pour l’année 2024 le prix Green Chemistry Challenge dans la catégorie des petites entreprises par l’Agence de protection de l’environnement des États-Unis.

De plus en plus d’entreprises développent des procédés pour obtenir les mêmes molécules utilisées actuellement dans l’industrie, mais à partir de la biomasse, réduisant ainsi le recours au pétrole. On parle en effet beaucoup de bioéconomie en Europe et aux États-Unis. Toutefois, si un solvant comme le toluène biosourcé devenait largement disponible sur le marché, sa fœtotoxicité demeurerait inchangée, habillé ou non en vert. La même logique vaut pour l’acétate d’éthyle vert qui demeure dangereux, car très inflammable (point d’éclair -4 0C).

Le réel progrès en termes de durabilité apparaît lorsqu’un solvant est biosourcé ET moins dangereux pour la santé, la sécurité et l’environnement que les solvants pétrochimiques qu’il vise à remplacer. C’est le cas par exemple pour le solketal (n0 CAS 100-79-8) utilisable notamment dans les nettoyants en remplacement des éthers de glycol.