En 2002, Michel Gérin, professeur d’hygiène du travail écrivait que « plusieurs études épidémiologiques convergent vers l’identification d’un lien entre l’exposition professionnelle aux solvants et la sclérodermie, une maladie auto-immune du tissu conjonctif ». En juillet 2024, des chercheurs canadiens publiaient une étude épidémiologique rapportant une hausse de l’incidence et de la prévalence des cas de sclérodermie dans la population du Québec sur une période de 23 ans. En mars 2024, les mêmes chercheurs publiaient un article concernant l’exposition aux solvants et la sclérodermie dans une cohorte de 1439 patients atteints de sclérodermie. Vingt pour cent des patients avaient rapporté une exposition aux solvants. Des chercheurs français soutiennent qu’il y a un lien clairement établi entre la sclérodermie et l’exposition aux solvants. Même s’il faut d’autres recherches pour préciser la nature exacte des solvants incriminés, le principe de précaution milite en faveur de l’élimination de l’utilisation des solvants organiques lorsque cela est techniquement possible.