substance donnée. Le risque pour la santé ou la sécurité du travail associé à cette substance est la probabilité qu’un effet délétère ou indésirable survienne dans une situation concrète. Le risque prend donc en compte le niveau d’exposition : risque = danger X exposition.
A) DANGERS POUR LA SANTÉ
Les solvants ont des effets délétères possibles sur plusieurs organes, notamment la peau, les poumons, les systèmes nerveux central et périphérique, les reins et le foie. Ils peuvent aussi causer des malformations congénitales chez l’enfant, suite à l’exposition professionnelle régulière de la mère (6). Les solvants sont à l’origine de maladies professionnelles telles que la dermatose, la polynévrite (n-hexane), la leucémie (benzène), l’encéphalopathie toxique chronique (7), le syndrome psycho-organique (2) (indemnisé dans certains pays européens), l’hépatopathie (tétrachlorure de carbone) et la tubulopathie (éthylène glycol) toxiques (10).
B) DANGERS POUR LA SÉCURITÉ
L’inflammabilité de nombreux solvants engendre des risques d’incendie et d’explosion. L’explosion désastreuse survenue en 2012 dans une usine québécoise suite à un déversement d’acétone en est une tragique illustration. Les sources d’ignition des solvants incluent notamment l’électricité statique. Le transvasement des solvants doit par exemple se faire selon certaines règles. Pour bien gérer ces risques, il est donc primordial de connaître les caractéristiques d’inflammabilité et de combustibilité des solvants utilisés : point d’éclair, limites inférieures et supérieures d’inflammabilité et de combustibilité, température d’auto-ignition.
L’entreposage des solvants doit également être réalisé selon les règles de l’art en la matière, notamment par le respect du Code des liquides inflammables et combustibles.
Pour un traitement complet concernant les risques incendie-explosion relatifs aux solvants, il est conseillé de lire le chapitre 8 du manuel intitulé « Solvants industriels : santé, sécurité, substitution ».
C) DANGERS POUR L’ENVIRONNEMENT
Favorisée par leur volatilité, la migration des solvants dans l’air atmosphérique peut être à l’origine de l’appauvrissement de la couche d’ozone stratosphérique (p. ex. par le 1,1,1-trichloréthane), la production de smog photochimique (p. ex. par le xylène) et la contamination des sols et des eaux (p. ex. par le trichloréthylène à Shannon au Québec) (11).