Le journaliste radio-canadien Thomas Gerbet a déniché une étude d’impact environnemental de l’usine de batteries lithium-ion de Northvolt en Suède. Son article du 21 août 2024 a mis en lumière certains rejets de polluants dans l’air et dans l’eau (nickel et lithium) qui devront être pris en compte au Québec.
L’étude d’impact citée par M. Gerbet révèle par ailleurs que Northvolt utilise dans son procédé de fabrication les solvants suivants : carbonate de diméthyle, carbonate d’éthyle et de méthyle, carbonate d’éthylène, N-méthyl-2-pyrrolidone (NMP), perchloréthylène (PCE). Les trois premiers solvants sont des constituants de l’électrolyte des batteries, la NMP est employée dans le coulis utilisé pour la fabrication des cathodes, le PCE est utilisé dans des appareils de lavage des boîtiers de batteries.
Notons d’abord que les trois carbonates sont des solvants inflammables, que la NMP est fœtotoxique et que le PCE est probablement cancérogène pour l’humain. Même s’il y a parfois moyen de prendre en compte ces dangers dans un procédé industriel donné, Northvolt devra obligatoirement respecter le Règlement sur les solvants de dégraissage. Ce règlement canadien interdit l’utilisation de plus d’une tonne métrique de PCE par année, en particulier pour une nouvelle usine. Or, le document suédois indique que la consommation de PCE dans son usine suédoise est 0,03 tonne par jour, dépassant ainsi largement la consommation annuelle permise au Canada pour ce solvant. Northvolt n’aura d’autre choix que de réaliser une analyse de substitution comme celle proposée par Solub.