Le 30 avril 2024, l’Agence de protection de l’environnement des États-Unis (U.S. EPA) annonçait qu’elle a finalisé la réglementation concernant le bannissement du dichlorométhane (DCM) dans la plupart de ses utilisations. En 2019, l’U.S. EPA avait déjà interdit la fabrication et la vente de décapant à peinture à base de ce solvant pour le consommateur. Cette réglementation avait même eu un effet au Canada, car certains grands détaillants nord-américains avaient annoncé le retrait de telles préparations de leurs étagères.
Quelques utilisations du DCM demeurent permises par la nouvelle réglementation, par exemple dans la fabrication de produits pharmaceutiques, de séparateurs pour batteries aux ions de lithium pour véhicules électriques, dans la synthèse du réfrigérant difluorométhane (HFC-32), comme produit chimique dans les laboratoires, dans la fabrication du polycarbonate et dans le collage au solvant (certaines applications militaires et aérospatiales).
Notons que le fabricant japonais Asahi Kasei a mis au point un procédé de fabrication du polycarbonate sans utilisation de DCM. Par ailleurs, ce même fabricant annonçait récemment qu’il ouvrirait en octobre 2024 en Ontario une usine de séparateurs pour batteries aux ions de lithium. Le communiqué ne mentionnait pas si le DCM ferait partie du procédé de fabrication.
La nouvelle réglementation étatsunienne exige que les milieux de travail où le DCM sera toujours utilisé mettent en œuvre un programme de prévention spécifique au DCM et respectent une valeur limite d’exposition professionnelle sévère, soit une concentration moyenne de 2 ppm (8 mg/m3) de DCM pondérée sur 8 heures de travail.
Une monographie est présentement en rédaction dans le cadre d’un projet financé par l’IRSST; le sujet porte sur la substitution du DCM et les options de remplacement.