Un accident du travail est rapporté par la journaliste Geneviève Chartier dans le numéro de l’été 2022 du périodique Prévention au travail de la CNESST. Il s’agit d’un travailleur de la construction grièvement brûlé lors de l’utilisation d’une colle contact. En l’absence de ventilation adéquate dans la résidence où la pose de tapis était effectuée, les vapeurs de solvants de l’adhésif se sont enflammées, la déflagration projetant le travailleur à travers un mur. La source d’ignition n’a pas été identifiée. Le rapport d’accident complet est disponible en ligne.

Les auteurs du rapport d’accident de la CNESST ne font aucune mention dans les mesures correctives exigées de l’employeur qu’il existe des colles contact sans solvant inflammable. À titre d’exemple, la société Bostik propose un tel adhésif. Le recours à de telles préparations moins dangereuses aurait suffi à éviter le terrible accident.

En marge de ses propriétés très inflammables, la fiche de données de sécurité de la colle contact à la source de l’accident indique qu’elle contient du n-hexane, un solvant notoirement neurotoxique que le fabricant pourrait facilement remplacer par du n-heptane, moins toxique.

Enfin, il est pour le moins surprenant le lire ce qui suit dans la fiche technique de la colle contact inflammable à la source de l’accident : « Nettoyer les mains et les outils immédiatement après utilisation avec du toluène ». Décidément, le fabricant de la colle contact incriminée aurait avantage à suivre une formation sommaire en hygiène et toxicologie industrielles.